Sortieen salle le 27/04/2016 Un film de Jacques Martineau, Olivier Ducastel avec Geoffrey Couet, François Nambot Dans un sex-club, les corps de Théo et de Hugo se rencontrent, se reconnaissent, se mêlent en une étreinte passionnée. Passé l'emportement du désir et l'exaltation de ce premier moment, les deux jeunes hommes dégrisés, dans les rues vides du
Théoet Hugo dans le même bateau est un film simple, qui raconte simplement le début d’une histoire d’amour, mais avec une honnêteté et une sincérité qui frappent. À travers ces personnages jamais stéréotypés, pris dans un drame où la peur et la joie alternent de façon assez vraisemblable, nous touchons à un réalisme très fidèle, qui veut s’écarter de toute convention
THÉOET HUGO DANS LE MÊME BATEAU. un film d’Olivier Ducastel et Jacques Martineau (Fr, 2016, 1h37) Dans un sex-club parisien, la rencontre inattendue entre Théo et Hugo, deux jeunes hommes en quête de sensations, va bouleverser leur vie. Ce magnifique récit qui s’achèvera à la levée du jour est l’observation à la fois sentimentale et brutale de la naissance d’un amour,
Filmannonce de Théo et Hugo dans le même bateau - sortie le 27 avril
Théo& Hugo dans le même bateau. 2016 . France Réalisé par Olivier Ducastel et Jacques Martineau 1h37 avec Geoffrey Couet, François Nambot, Georges Daaboul. Comédie romantique. Sortie le 27
Onapprécie aussi le fait que le temps de l’intrigue de Théo et Hugo dans le même bateau corresponde exactement à la durée du film. Théo & Hugo dans le même bateau - Sortie le 27 Avril 2016 Réalisé par Olivier Ducastel et Jacques Martineau Avec Geoffrey Couët et François Nambot. Fil actus . 24 mai 2022. Les festivals qui vont rythmer notre mois de juin.
LFmNApk. Réalisation Olivier Ducastel Durée 1 heure 37 minutes Genre Drame Langue Français 27 April 2016 108 membres Dans un sex-club, les corps de Théo et de Hugo se rencontrent, se reconnaissent, se mêlent en une étreinte passionnée. Passé l’emportement du désir et l’exaltation de ce premier moment, les deux jeunes hommes dégrisés, dans les rues vides du Paris nocturne, se confrontent à leur amour naissant. Acteurs 16 Films similaires
Théo et Hugo se rencontrent dans un sexclub parisien, une cave où l’on partouze en chaussettes –basket. Là, des hommes se reluquent, se touchent, se sucent et se pénètrent. Mais eux, Théo et Hugo vont fabriquer de l’amour, ici à 4h57, un samedi soir dans un sexclub parisien. Jacques Martineau et Olivier Ducastel, 20 ans après Jeanne et le garçon formidable, nous livrent un film d’amour, un film social et un film militant. Rien que ça. Théo et Hugo vont tomber amoureux en une nuit, en une baise, un en regard. En ouverture, l’une des plus belles scènes de sexe du cinéma français à mon humble avis. Vingt-cinq minutes de sensualité, de transpiration, de fougue et d’émotion. Oui parce que le plaisir sexuel est une émotion et qu’elle est bien communicative, que l’on soit homo, hétéro, fille ou garçon. De leur désir fou va naître de l’amour pur. Un coït subjuguant, un moment présent où l’on oublie tout. Même la capote. Quand le rêve prend le dessus sur le réel, quand on oublie qu’il existe en ce bas monde des putains de maladies qui nous tuent, exactement à ce moment précis, quand on vogue dans les cieux extatiques, la chute peut être violente. La beauté de ce film se joue sur ce moment-là. Qu’est-ce qui fait que l’on ne se protège pas toujours alors même que l’on connait pertinemment les risques ? Pas de jugement. Pas de moral. Ça arrive. A tout le monde. A qui la faute ? A celui qui pénètre ? A celui qui n’a rien dit ? Chacun ronge son frein et voudrait bien revenir en arrière, juste à cet instant où l’on a déconnecté. Cet abyme, Théo et Hugo vont le traverser dans le même bateau, comme une première épreuve à leur amour. Le film suit, en temps réel, leurs pérégrinations dans un Paris nocturne et désert, de l’hôpital Saint-Louis au quai de la villette. Les histoires d’amour commencent mal, parfois. Les deux réalisateurs nous offrent aussi un film militant et informatif. On pourrait croire à une communication pour Sida Info Service, mais la cause est si importante, qu’on ne peut que le saluer. Que faire si cela nous arrive ? Appeler le 0800 840 800, aller à l’hôpital, prendre le traitement préventif, etc. Mais la fiction n’est pas pour autant un prétexte, juste l’occasion de donner quelques informations. Puisque l’art peut éveiller les consciences, il peut bien conseiller nos âmes égarées. Ducastel et Martineau nous parle aussi des oubliés de la nuit, de ceux que l’on ne voit pas et qui triment dans l’ombre. La femme de ménage que l’on croise dans le premier métro, le Syrien vendeur de Kebab, ces femmes et ces immigrés à qui on laisse le sale boulot, comme ils disent… Paris la nuit n’ai pas que festive. Elle est aussi travailleuse, des petites mains qui ont tant de chose à dire. Elles racontent les petites retraites ou la guerre au pays, mais il y a aussi de la fierté dans les regards, celle d’être debout avant tout le monde et de gagner son pain. Théo et Hugo les écoutent en voguant à leur amour naissant. Si la mort doit les rattraper, il faut courir vite. Comment est-ce possible que cette fougueuse rage de vie soit anéantie par un si beau moment de sexe. La vie serait-elle à ce point perfide ? Oui. En 2016, le Sida est encore là et il se transmet même quand le sexe est amour.
Naissance de l´amour en temps réel, par Ducastel et séquence d’ouverture, une vingtaine de minutes dans un sex-club de la capitale française, est impressionnante rien ne nous avait vraiment préparés, dans la filmographie d’Olivier Ducastel et Jacques Martineau, à une observation aussi crue et juste du sexe entre mecs dans ce qu’on appelle familièrement une “boîte à cul”. Découpage énergique, rapports non simulés, musique tapageuse de Karell & Kuntur et lumière stroboscopique – tout concourt à une exploration réussie de ce qui fait, “souvent” selon le duo de réalisateurs ainsi qu’ils l’expliquent en dossier de presse, la première rencontre de deux hommes homosexuels. C’est donc là, dans une caverne de débauche et d’épanouissement des corps, qu’Hugo et Théo se rencontrent, étreintes passionnées et coït fiévreux après qu’un regard ardent un eye contact prolongé les a plongés dans les bras l’un de l’autre. Il est quatre heures du matin, ils n’ont “pas bu tant que ça” ; le club les rejette vingt minutes plus tard sur les trottoirs du 2e arrondissement, il est 4h20 et peut-être l’heure d’apprendre à mieux se connaître, ailleurs. Sauf qu’Hugo est séropositif, et que dans le feu de l’action, Théo a oublié de mettre une capote ; d’où panique – même en 2016, le VIH est toujours une réalité. S’ensuit une bonne demi-heure de course aux urgences de l’hôpital Saint-Louis, qui fait curieusement ressembler le film à un tract Sida Info Services tout y passe, de l’appel au Numéro Vert dédié à l’explication minute par minute de l’infirmière de garde. Ce n’est pas la partie la plus réussie de Théo & Hugo vont en bateau dont le titre emprunte au Céline et Julie vont en bateau 1974 de Rivette et qui lorgne, pour le côté temps réel, vers le Cléo de 5 à 7 1962 de Varda, même si la tension est palpable et rappelle l’engagement louable des réalisateurs pour la lutte contre la maladie on se souvient du joli Jeanne et le garçon formidable en 1998. Ce qui vient ensuite interpelle plus, juste déambulation dans les rues de l’Est de Paris qui dresse, l’air de rien, la topographie de la ville dans ce qu’elle est aujourd’hui, et telle que les jeunes gens modernes la parcourent du canal Saint-Martin jusqu’à la place Stalingrad, où l’on s’arrête prendre un kebab servi par un immigré syrien qui a un avis sur le conflit en cours dans son pays ; en attendant le premier métro, où l’on croise la plus toute jeune femme qui part faire le ménage dans les hôtels de luxe. C’est le goût de Ducastel et Martineau pour “le vrai Paris” et “les vrais Parisiens”, tels que le sont eux-même Théo et Hugo, bien conscients du fait que, plus tard, ils se sépareront sans doute mais qui, audacieux, se disent qu’une histoire d’amour, pour l’heure, pourrait valoir la peine.
-16 HD Drame 1 heure 36 minutes 2016 4,7 • 6 notes Dans un sex-club, les corps de Théo et de Hugo se rencontrent, se reconnaissent, se mêlent en une étreinte passionnée. Passé l’emportement du désir et l’exaltation de ce premier moment, les deux jeunes hommes dégrisés, dans les rues vides du Paris nocturne, se confrontent à leur amour naissant. Louer 3,99 € Acheter 9,99 € Dans un sex-club, les corps de Théo et de Hugo se rencontrent, se reconnaissent, se mêlent en une étreinte passionnée. Passé l’emportement du désir et l’exaltation de ce premier moment, les deux jeunes hommes dégrisés, dans les rues vides du Paris nocturne, se confrontent à leur amour naissant. Louer 3,99 € Acheter 9,99 € Bande-annonce Distribution et équipe technique Informations Studio Ecce Films Genre Drame Sortie 2016 Copyright © 2016 Ecce Films Langues Principale Français Dolby, Stéréo D’autres ont aussi acheté Films inclus dans Drame
Ballet des corpsDerrière un titre affichant des faux airs de comptine, le nouveau film d’Olivier Ducastel et Jacques Martineau s’exhibe pourtant d’entrée de jeu dans une crudité la plus totale, par une séquence d’ouverture à la fois déstabilisante et envoûtante. Dans un sex-club, les corps de Théo et Hugo se remarquent, se désirent, se tournent autour et finissent par céder à une pulsion de l’instant, fiévreuse et intense. Cette longue scène de sexe, d’une durée de vingt minutes, introduit le spectateur au cœur d’une ambivalence qui exprime d’emblée certains enjeux du film, à la fois esthétiques et narratifs. Dans la crudité de ce qu’elle livre à la perception du spectateur – la pénombre rougeâtre des backrooms permettant ici de ne pas tout montrer – cette séquence de sexe non simulée parvient à recréer un espace et une atmosphère d’intimité, dans un champ filmique baigné pourtant par la nudité des partenaires. Sur fond d’une musique électro entraînante, les corps de Théo et Hugo inscrivent leur rencontre dans une temporalité en quelque sorte déréglée, qui s’exprimera pleinement dans un fragment fantasmé, aux allures presque kitsch, digne d’une toile de Pierre et Gilles. Un simple échange de regards entre les deux hommes suffit alors pour suspendre pendant quelques minutes le temps de la narration, et mieux isoler et extirper leurs corps de cette chorégraphie nocturneL’habilité du film consiste alors à faire de cet apparent dérèglement de la rencontre une véritable richesse narrative. Que reste-t-il à découvrir de l’autre lorsque l’on vient de céder au désir de l’instant ? Le désir amoureux garde-t-il des conditions de possibilité d’émergence ? Une perspective que semble tout de suite menacer la crainte de la transmission du VIH, car si Hugo fait rapidement l’aveu à Théo – de manière détournée – de sa séropositivité, l’immédiateté du désir a déjà fait baisser la garde des deux hommes. La temporalité du film semble alors subir elle aussi de plein fouet et par ricochet cet aveu d’Hugo, et fait coïncider le temps réel avec le temps du récit. Alors que la rencontre entre les deux hommes a lieu vers 4h30 du matin, nous les quitterons vers 6h, dans un Paris qui s’éveille au moment du premier utilisation du temps réel évite la revendication de l’exercice de style a contrario, par exemple, de Victoria de Sebastian Schipper, autre film noctambule pour mieux épouser la temporalité propre aux personnages et leur permettre de jongler entre l’urgence de trouver un traitement de post-exposition au virus, et l’irrésistible envie de découvrir l’autre. Impossible également, pendant ces 90 minutes, de ne pas penser à l’angoisse que vit Cléo de 5 à 7, dans le film d’Agnès Varda, dans lequel le temps réel se confondait avec l’attente de la réponse médicale. Le temps réel devient ici celui de la déambulation de Théo et Hugo, du quartier de Sébastopol jusqu’à Stalingrad et Anvers, et permet aux réalisateurs d’explorer un Paris presque vide, marginal, qui laisse un champ filmique aussi vaste que du cadreLa déambulation nocturne des personnages se transforme ainsi en une ballade improvisée, modelée par les aléas des discussions auxquelles se livrent les deux hommes, entre le dévoilement de soi et des instants, imprévisibles, de rupture et de fermeture à l’autre. Un brin littéraires, les répliques du film deviennent les symptômes de ce jeu de séduction, et portent en elles les cheminements intérieurs et spontanés des deux hommes. C’est comme si nous avions fabriqué de l’amour » fait par exemple remarquer Hugo à la sortie du club. C’est peut-être ce même jeu de langage qui impose au film, comme malgré lui, une filiation avec certains archétypes cinématographiques de la Nouvelle Vague » le cadre filmique devient un espace de création, un cadre mouvant, comme s’il obéissait entièrement à la trajectoire improvisée des deux hommes. À ce titre, cette nouvelle réalisation rappelle également quelques instants de marche nocturne de Jean et Lara dans Les Nuits fauves, non tant dans le croisement thématique de la maladie que dans la mise en situation de personnages réels comme dans le film de Cyril Collard, le médecin interprète ici son propre rôle. Ou encore lors de cette séquence matinale de métro parisien, durant laquelle les passagers réels deviennent les figurants d’un cadre filmique qui laisse peut-être esquisser les prémisses d’un rapprochement amoureux. C’est d’ailleurs dans cette ambition que se dessine peut-être la plus belle générosité du film inscrire les personnages dans un cadre filmique en perpétuel mouvement, grâce à des travellings nocturnes, qui deviennent peut-être les tentatives de Théo et Hugo pour repousser ensemble les limites psychologiques du cadre dans lequel pourrait les enfermer la maladie.
theo et hugo dans le meme bateau