Avoirconscience de la place que l'homme occupe dans un univers infini, lui qui n'est qu'un ĂȘtre fragile, fini, c'est le « principe » mĂȘme de la morale. (ENJEU). La structure argumentative du texte, opĂ©rant par oppositions successives, va guider notre travail de rĂ©solution des problĂšmes apparents et rĂ©els que posent cet extrait. (PLAN--->) Ainsi, nous devrons comprendre TopChrĂ©tien "L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature ; mais c’est un roseau pensant. Toute notre dignitĂ© consiste donc en la pensĂ©e. Qu’est-ce que l’homme dans la nature ? BlaisePascal. "L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature, mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'Ă©craser ; une vapeur, une goutte d'eau NotĂ©/5: Achetez L'homme est un roseau pensant: PensĂ©es (Liasses I-XV) de Pascal,Blaise, Le Guern,Michel: ISBN: 9782070469123 sur amazon.fr, des millions de livres livrĂ©s chez vous en 1 jour Leroseau pensant, Blaise Pascal I. Composition de la pensĂ©e Cette pensĂ©e est composĂ©e de deux parties. La premiĂšre est un constat et une dĂ©finition de l'homme : on dit ce qu'est Almora- L'HOMME EST UN ROSEAU PENSANT - Livre - livre ou ebook sur la spiritualitĂ©, la religion, le bouddhisme, le yoga 8H0z. Texte Quand je m’y suis mis quelquefois Ă  considĂ©rer les diverses agitations des hommes et les pĂ©rils et les peines oĂč ils s’exposent, dans la cour, dans la guerre, d’oĂč naissent tant de querelles, de passions, d’entreprises hardies et souvent mauvaises, etc. , j’ai dit souvent que tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir plus demeurer en repos dans une chambre
. Mais quand j’ai pensĂ© de plus prĂšs, et qu’aprĂšs avoir trouvĂ© la cause de tous nos malheurs, j’ai voulu en dĂ©couvrir la raison, j’ai trouvĂ© qu’il y en a une, bien effective, qui consiste dans le malheur naturel de notre condition faible et mortelle, et si misĂ©rable que rien ne peut nous consoler, lorsque nous y pensons de plus prĂ©s. Quelque condition qu’on se figure, oĂč l’on assemble tous les biens qui peuvent nous appartenir, la royautĂ© est le plus beau poste du monde ; et cependant, qu’on s’en imagine accompagnĂ© de toutes les satisfactions qui peuvent le toucher, s’il est sans divertissement, et qu’on le laisse considĂ©rer et faire rĂ©flexion sur ce qu’il est, cette fĂ©licitĂ© languissante ne le soutiendra point, il tombera par nĂ©cessitĂ© dans les vues qui le menacent, des rĂ©voltes qui peuvent arriver, et enfin de la mort et des maladies qui sont inĂ©vitables ; de sorte que, s’il est sans ce qu’on appelle divertissement, le voila malheureux, et plus malheureux que le moindre de ses sujets, qui joue et qui se divertit. Blaise Pascal Explication dĂ©taillĂ©e du texte Phrase 1 Quand je m’y suis mis quelquefois Ă  considĂ©rer les diverses agitations des hommes et les pĂ©rils et les peines oĂč ils s’exposent, dans la cour, dans la guerre, d’oĂč naissent tant de querelles, de passions, d’entreprises hardies et souvent mauvaises, etc., j’ai dit souvent que tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir plus demeurer en repos dans une chambre
. [1° partie de la phrase] - Dans ce texte Pascal observe les hommes. Par dĂ©finition tout homme recherche le bonheur. C’est-Ă -dire qu’il recherche toujours ce qui est bon pour lui. Personne ne recherche volontairement son malheur[1]. Or si l’on observe les hommes - 1 Ceux-ci ont tendance Ă  s’agiter, c’est-Ă -dire Ă  poursuivre des activitĂ©s inutiles, sans vĂ©ritable intĂ©rĂȘt, qui ne conduisent Ă  rien. - 2 Ils ont tendance Ă  s’exposer aux pĂ©rils » et aux peines » et Ă  poursuivre volontairement des activitĂ©s qui leur sont souvent mauvaises » et nĂ©fastes et les rendent malheureux. Cette attitude est paradoxale. Comment expliquer que les hommes fassent volontairement leur malheur alors qu’ils devraient chercher leur bonheur ? [2° partie de la phrase] L’explication de ce paradoxe est Ă  rechercher dans l’incapacitĂ© des hommes Ă  rester seuls avec eux-mĂȘmes. Comment comprendre cette solitude insupportable Ă  l’homme ? Il nous faut rejeter un certain nombre d’interprĂ©tations fausses - 1 Ici il ne s’agit pas du fait que l’autre nous manque, que l’on serait incapable de rester tout seul et donc que l’on serait portĂ© Ă  rechercher la sociĂ©tĂ© des hommes avec tous les dĂ©sagrĂ©ments que cela implique comme l’illustre par exemple Schopenhauer avec sa fable des porcs-Ă©pics. - 2 Certains commentateurs voient dans l’explication du malheur de l’homme dans l’ennui. Cette explication n’est pas satisfaisante au regard de la phrase suivante si on en entend le mot ennui comme le fait de souffrir d’ĂȘtre inoccupĂ©. Si la solitude est insupportable aux hommes, ce n’est pas parce qu’ils se trouveraient dĂ©sƓuvrĂ©s ou inoccupĂ©s en l’absence de leurs semblables. Non mĂȘme seuls on peut imaginer que ces hommes continueront Ă  s’agiter pour ne pas faire face Ă  ce qui leur est insupportable. L’ennui n’est ici que le symptĂŽme d’un mal plus profond. Phrase 2 Mais quand j’ai pensĂ© de plus prĂšs, et qu’aprĂšs avoir trouvĂ© la cause de tous nos malheurs, j’ai voulu en dĂ©couvrir la raison, j’ai trouvĂ© qu’il y en a une, bien effective, qui consiste dans le malheur naturel de notre condition faible et mortelle, et si misĂ©rable que rien ne peut nous consoler, lorsque nous y pensons de plus prĂ©s. La solitude dont il est question ici est cette solitude existentielle de l’exister, que l’homme ressent mĂȘme lorsqu’il est en sociĂ©tĂ©. En effet comme le montre Emmanuel LĂ©vinas, personne ne peut faire l’expĂ©rience de l’exister Ă  notre place. Or pour Pascal exister c’est ĂȘtre misĂ©rable. Telle la condition de l’homme. Tel est le malheur naturel » de l’homme. Celui auquel nous ne pouvons remĂ©dier et dont rien ne peut nous consoler ». Cette phrase nous permet de soulever le paradoxe que nous avons relevĂ© plus haut. L’homme est un ĂȘtre vaniteux nous dit Pascal. Face Ă  la nature il se voit fort, puissant. Mais dĂšs qu’il y regarde de plus prĂšs », l’homme ne peut se rendre qu’à l’évidence qu’il n’est rien face Ă  l’immensitĂ© de l’univers. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser, une vapeur, une goutte d’eau suffit pour le tuer [2]». L’homme est mortel, faible, fragile. Il n’est rien face Ă  l’immensitĂ© de l’univers. Alors qu’il se veut immortel, fort, puissant, cette condition misĂ©rable est pour lui une perpĂ©tuelle humiliation qui le laisse inconsolable ». S’il ne peut y remĂ©dier, il ne lui reste comme solution que de travailler Ă  oublier sa condition. Tel est le sens du divertissement pascalien. Etymologie divertissement vient du latin divertere se dĂ©tourner de » Ainsi toutes les activitĂ©s humaines ne sont que divertissement, c’est-Ă -dire un moyen pour l’homme de se dĂ©tourner du spectacle misĂ©rable et insupportable de sa condition. Loin de conduire l’homme au bonheur, le divertissement n’est qu’une illusion de bonheur car il ne fait en dĂ©finitive qu’accentuer le malheur de l’homme qui s’agite et poursuit des activitĂ©s dans lesquelles il se met en pĂ©ril et en peine. Phrase 3 Quelque condition qu’on se figure, oĂč l’on assemble tous les biens qui peuvent nous appartenir, la royautĂ© est le plus beau poste du monde ; et cependant, qu’on s’en imagine accompagnĂ© de toutes les satisfactions qui peuvent le toucher, s’il est sans divertissement, et qu’on le laisse considĂ©rer et faire rĂ©flexion sur ce qu’il est, cette fĂ©licitĂ© languissante ne le soutiendra point, il tombera par nĂ©cessitĂ© dans les vues qui le menacent, des rĂ©voltes qui peuvent arriver, et enfin de la mort et des maladies qui sont inĂ©vitables ; de sorte que, s’il est sans ce qu’on appelle divertissement, le voila malheureux, et plus malheureux que le moindre de ses sujets, qui joue et qui se divertit. [Cette phrase est trĂšs longue. Il faut donc en repĂ©rer les articulations logiques .] Existe-t-il des hommes qui Ă©chappent Ă  une telle condition misĂ©rable ? L’opinion commune pense gĂ©nĂ©ralement que celui qui ne manque de rien, celui lĂ  est le plus heureux. Ainsi le roi qui possĂšde le pouvoir, la richesse les honneurs est gĂ©nĂ©ralement celui qui est le plus enviĂ© de tous. Pascal critique cette opinion et la rejette et cependant » le roi aussi, bien qu’il ne manque de rien, a besoin de divertissement. Le bonheur vĂ©ritable ne saurait ĂȘtre dans le fait de ne manquer de rien, dans la possession, du pouvoir, des honneurs, des richesses. Lui aussi a besoin de ce bonheur illusoire, de cette fĂ©licitĂ© languissante » qu’est le divertissement et il en a plus besoin que tout autre. Pascal dĂ©veloppe ici une thĂšse paradoxale[3] le roi est le plus malheureux des hommes. Pourquoi ? Tout d’abord parce qu’il n’échappe pas Ă  la condition humaine. Sur ce plan il est Ă  Ă©galitĂ© avec le dernier de ses sujets. D’autre part parce possĂ©dant le plus, il est aussi celui qui a le plus Ă  perdre - ce qui explique qu'il s'inquiĂšte des rĂ©voltes qui le menacent », et qui donc a le plus besoin de se divertir. ●Discussion Le texte ouvre des pistes mais ne suggĂšre aucune rĂ©ponse prĂ©cise Ă  la question qu’est-ce que le bonheur ? Comment l’homme peut-il ĂȘtre heureux ? La discussion qui suit l’explication de texte devra essayer de rĂ©pondre Ă  cette question. On pouvait s’appuyer sur le travail fait sur la pensĂ©e 127 L’homme est un roseau pensant » dans laquelle Pascal montre que malgrĂ© sa condition misĂ©rable, la grandeur de l’homme rĂ©side dans la pensĂ©e. C’est dans l’usage de la pensĂ©e que l’homme pourra accĂ©der au bonheur. [1] Ce postulat de dĂ©part est souvent utilisĂ© dans la philosophie antique. On retrouve cette idĂ©e dans la pensĂ©e 138 Tous les hommes recherchent d’ĂȘtre heureux. Cela est sans exception, quelques diffĂ©rents moyens qu’ils y emploient. Ils tendent tous Ă  ce but. Ce qui fait que les hommes vont Ă  la guerre et que les autres n’y vont pas est ce mĂȘme dĂ©sir qui est dans tous les deux accompagnĂ© de diffĂ©rentes vues. La volontĂ© ne fait jamais la moindre dĂ©marche que vers cet objet. C’est le motif de toutes les actions de tous les hommes, jusqu’à ceux qui vont se pendre. » [2][2] Extrait de la pensĂ©e 347 l’homme est un roseau pensant » [3] Paradoxe du grec para-doxa ce qui va Ă  l’encontre de l’opinion commune. Mots clĂ© solitude, divertissement, bonheur “L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature; mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser une vapeur, une goutte d’eau suffit pour le tuer. Mais quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu’il sait qu’il meurt, et l’avantage que l’univers a sur lui, l’univers n’en sait rien” Blaise Pascal 1623-1662, extrait des pensĂ©es 1670 Voir aussi Comment amĂ©liorer et rĂ©duire la mĂ©dication en psychiatrie ? Actuellement, les traitements mĂ©dicamenteux en psychiatrie sont trĂšs souvent prĂ©sentĂ©s comme la pierre angulaire des soins dans les troubles dit sĂ©vĂšres ». De plus en plus, nous assistons Ă  un phĂ©nomĂšne d’élargissement des indications de prescription des psychotropes. Il est courant d’entendre que la maladie mentale est une maladie comme les autres », de la comparer au DiabĂšte par exemple, justifiant par la mĂȘme, la prise d’un traitement Ă  vie. À l’inverse, la maniĂšre de rĂ©duire ou d’arrĂȘter en toute sĂ©curitĂ© les mĂ©dicaments psychotropes n’est pas largement discutĂ©e ou enseignĂ©e, ce qui signifie que les personnes prises en charge n’ont souvent pas accĂšs Ă  des conseils ou Ă  un soutien utiles et se retrouvent seules face au sevrage. Il nous semble important de proposer un temps de rĂ©flexion et de transmission lors d’une journĂ©e UPForm’ pour faire un Ă©tat des lieux des connaissances Ă  ce sujet et de construire d’autres possibles. Cette journĂ©e se dĂ©roulera grĂące Ă  la participation de personnes directement concernĂ©es, ceux que l’on appelle les usagers, de chercheurs, de professeurs universitaires Ă©trangers qui travaillent sur le sujet, mais aussi d’acteurs associatifs engagĂ©s auprĂšs des personnes en soin. Nous vous y attendons nombreux avec votre curiositĂ©, vos questions et vos expĂ©riences ! Quand jeudi 15 dĂ©cembre 2022 Ă  partir de 09h00 OĂč Paris en prĂ©sentiel et Online DĂ©finition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire. Français[modifier le wikicode] Étymologie[modifier le wikicode] MĂ©taphore imaginĂ©e par Blaise Pascal 1623-1662 L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature; mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser une vapeur, une goutte d’eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu’il sait qu’il meurt, et l’avantage que l’univers a sur lui, l’univers n’en sait notre dignitĂ© consiste donc en la pensĂ©e. C’est de lĂ  qu’il faut nous relever et non de l’espace et de la durĂ©e, que nous ne saurions remplir. Travaillons donc Ă  bien penser voilĂ  le principe de la morale. — Blaise Pascal, PensĂ©es, fragment 347 Locution nominale [modifier le wikicode] Singulier Pluriel roseau pensant roseaux pensants \ roseau pensant \ masculin Philosophie Être humain. Qu’avez-vous fait de votre science ? Qu’avez-vous fait de votre humanisme ? OĂč est votre dignitĂ© de roseau pensant ? — Jean-Paul Sartre, La NausĂ©e, 1938 On ne saurait mieux exprimer avec humour le recul des penseurs et la victoire des marchands, qui ont fait de l’homme de Pascal roseau pensant un roseau dĂ©pensant. — Le Figaro, 25 aoĂ»t 2011 Synonymes[modifier le wikicode] → voir ĂȘtre humain Traductions[modifier le wikicode] Anglais thinking reed en CorĂ©en 생각하는 갈대 ko saenggakhaneun galdae Japonais è€ƒăˆă‚‹è‘Š ja kangaeru ashi Roumain trestie gĂąnditoare ro La grandeur de l’homme est grande en ce qu’il se connaĂźt misĂ©rable. Un arbre ne se connaĂźt pas misĂ©rable. C’est donc ĂȘtre misĂ©rable que de se connaĂźtre misĂ©rable ; mais c’est ĂȘtre grand que de connaĂźtre qu’on est misĂ©rable. L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature ; mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser une vapeur, une goutte d’eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu’il sait qu’il meurt, et l’avantage que l’univers a sur lui, l’univers n’en sait rien. Toute notre dignitĂ© consiste donc en la pensĂ©e. C’est de lĂ  qu’il faut nous relever et non de l’espace et de la durĂ©e, que nous ne saurions remplir. Travaillons donc Ă  bien penser voilĂ  le principe de la morale. Roseau pensant. — Ce n’est point de l’espace que je dois chercher ma dignitĂ©, mais c’est du rĂšglement de ma pensĂ©e. Je n’aurai pas davantage en possĂ©dant des terres par l’espace, l’univers me comprend et m’engloutit comme un point ; par la pensĂ©e, je le comprends.

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